Après la pluie. J’attends le minibus.
A une dizaine de mètres de moi, l’enfant danse sur le trottoir mouillé.
Après la pluie. J’attends le minibus.
A une dizaine de mètres de moi, l’enfant danse sur le trottoir mouillé.
Harar ressemble un peu à une médina marocaine, dans laquelle on aurait déposé les commerçants d’un marché indien. Perchée dans les montagnes au-dessus de Dire Dawa, elle considère la vallée avec la fierté qui sied à son titre de quatrième lieu saint de l’Islam.
(à noter que les minibus avec des oreilles Nike vont plus vite que les autres)
Pour se transporter à travers Addis Abeba sans user ses semelles, tout nouvel arrivant est confronté à une alternative.
Passer la saison des pluies à Addis Abeba, c’est peut-être courir le risque de la détester un peu. Entourée de collines dont on ne voit jamais les couleurs sous le ciel maussade, la ville est grise, fraîche, bossue, humide et polluée. Il y pleut tous les jours, fort, plusieurs heures. Dans ces moments où les gouttes tambourinent sur le toit en tôle de notre maison d’accueil, je me demande si on n’aurait pas mieux fait de déménager à Brest où, au moins, il y a la mer.
Samedi 23 juillet, 8 heures du matin. Dans l’aéroport d’Amsterdam, personne ne chante. Déception.
Je me souviens d’un soir, il n’y a pas longtemps, au Tarmac des Auteurs. Le Tarmac, ce sont quatre murs de parpaings nus dessinant un carré de terre, avec le ciel pour plafond. Au fond, un vieux container abritant un bureau. A l’avant, une scène. Entre les deux, quelques rangées de chaises en plastique blanc.
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[Photo du talentueux Benoît « Homework » Almeras]
Lorsque nous arrivons sur le boulevard Triomphal, dans la lumière encore rasante de ce dimanche matin, la ligne de départ n’est pas encore tracée. Il y a là quelques congolais, quatre militaires de la Monique* et un camion promotionnel Skol. La masse énorme du Palais du Peuple surveille tout ça. Il fait déjà un peu chaud.
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Ce qui frappe d’abord chez Jupiter, c’est sa voix. Elle a le timbre grave, le grain terreux, les harmoniques d’outre-tombe d’un orgue d’église qui aurait fumé trop de gitanes. Un peu nasillarde dans mon téléphone, je l’écoute me donner rendez-vous pour nous rendre ensemble chez un luthier de la Cité nommé maître Soklo.
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