Le temps est plus long dans ces promenades que dans les virées en voiture, où l’on vrombit d’un animal à un autre dans le cliquetis des appareils photos. On marche un peu et l’on s’arrête beaucoup. On écoute, on touche, on goûte. Le guide lit pour nous dans les signes de la nature comme un interprète le ferait d’un texte hébreu. Les mains derrière le dos, on admire en silence un crâne de pachyderme, une plante bizarroïde, un insecte inquiétant, une trace de lion, des cacas d’animaux variés. Ça vous paraît un peu décevant ? Vu comme ça peut-être… Mais mal réveillés dans ce petit matin frileux, au milieu d’une savane toute plate aux arbres tordus, lumineuse, rose et jaune pâle, il n’y avait plus qu’une chose de vraie : on ne trouve pas de limite à la beauté du monde.
Archives mensuelles : septembre 2010
Interlude
J’ai bien ri de vos explications. Voilà la solution : en fait, les types chassent. Quelques minutes plus tôt, on a mis le feu au champ de canne à sucre pour éliminer la paille, ce qui permet de gagner du temps sur la récolte. Et non, ça ne fait pas du caramel (mais je suis le premier à le regretter, il faut envoyer l’idée à Willy Wonka). Lorsque l’incendie décroît en intensité, ils passent entre les cannes à sucre ramasser les bestioles prises au piège des flammes. Certaines sont déjà cuites, ce qui ne gâche rien.
Les ouvriers de la vidéo n’ont rapporté qu’un ragondin. Ils avaient l’air un peu déçus.
Ce sont SiM et BA. qui sont passés au plus près de la solution, à eux revient donc la mabanga. Mais comme ils n’ont pas trouvé ce que faisaient les types, je me vois obligé de revoir à la baisse le premier prix. La mabanga sera donc délivrée par moi-même depuis mon balcon, devant un public nombreux composé du gardien Papa Victor et de son chien Whisky. Ah, et comme ce sont des kinois ils gagnent aussi une tournée de Tembo/Primus/Sucrées dans la nganda de leur choix.Bonne semaine à tous !