*Ting, Ting*. Les lampes suspendues au plafond s’entrechoquent au bout de leur fil électrique.
Roma amor
On ne m’avait pas prévenu, pour la saison des pluies. Commencée il y a trois semaines, elle encrasse le ciel, noie la ville sous des trombes de flotte, arrête les chantiers, remplit les rades et les trous dans la chaussée. Lire la suite
Tiranathérapie
Se lever de bon matin, plein d’entrain et d’idées neuves. Engloutir le petit déjeuner puis, très vite, se retrouver seul dans l’appartement silencieux avec la petite qu’il faut changer, l’évier plein, une machine à lancer, les restes sur la table. Dompter un léger mouvement de découragement et s’y mettre. Lire la suite
Le goût des autres
Depuis notre arrivée à Tirana, je cours les annonces à la recherche d’un toit à nous mettre sur la tête. Mon quotidien ressemble donc à ça : jepet me qera appartamente, Myslym Shyri pranë karburant. Rruga Kavajes, 2 dhoma+soxhorno, sip. 90 m2, kushte bashkekohore. Uje dhe drita nuk perfshihen ne çmim, e mobiluar, 350 € i padiskutueshem.
La croisière s’amuse
[En léger différé depuis le PC de Tirana]
Quelques heures avant d’embarquer, le nez dans nos verres à la table d’un bistro de Bari, nous nous sommes fait cette réflexion : jusqu’à présent nous n’étions pas encore tout à fait partis. Lire la suite
L’Auvergnate
C’est la terrasse d’un café, avenue de France, neuf heures du matin. Soleil frais, trafic dense, mines sévères, costards anonymes, marcheurs pressés des heures de pointe.
Kinshasa Gare du Nord
Juillet approche, il a une tête d’octobre, Paris grelotte, le monde ralentit tout de même un peu sa course. Les bacheliers ont abandonné la BNF où, pas à petit pas, je travaille à mes histoires. Lire la suite
Point de départ
A Addis les nuages reviennent, la chaleur monte ; les touristes sillonnent la ville par petits troupeaux casquettés et bronzés, repus d’Histoire, de sacré, de gueules pittoresques et d’injera. Les derniers échos de Timkat résonnent encore dans les rues inondées de lumière. Nos préparatifs vont bon train. Mélanie s’arrondit, Chico approche. Nous partons.
Addis congolaise
A Addis Abeba, les rues sèchent doucement, le soleil renaît, les goyaves font leur apparition aux étalages des souks, les parapluies se changent en ombrelles. La fête religieuse de la Vraie Croix allume dans les quartiers des milliers de brasiers autour desquels se pressent les enfants, les familles. Les rues ressuscitent dans le brouillard sacré des incendies. On n’y voit goutte. Ça sent l’eucalyptus brûlé. Une nouvelle saison des pluies touche à sa fin.
Les cheminées du Caire
Pour aller d’Addis Abeba à Tunis, il faut prendre deux avions Egyptair, marqués l’un comme l’autre de la tronche stylisée d’Horus. A bord on ne boit pas d’alcool, et avant le décollage une voix profonde prononce la prière des voyageurs (du moins je le suppose ; si quelqu’un peut m’expliquer son contenu en détail, qu’il me fasse signe). Sinon, les plateaux repas ont les mêmes Vache qui Rit, les mêmes petits pains anémiques et la même sauce salade blanchâtre que dans n’importe quel autre avion.